French Cinepanorama 2012 法國電影節

Texte : Violaine Caminade de Schuytter

 
  Les mues du cinéma vues par une spectatrice émue : carnet de route d’une cinéphile française
一個電影發燒友眼中的電影變革
 
 

Quelle aubaine, le French Cinepanorama revient avec son programme alléchant. Elargissons un peu l’horizon pour prendre le pouls du cinéma français.

Jean-Claude Brisseau a été récompensé récemment par le Léopard d’or au festival international de Locarno pour La Fille de nulle part tourné dans son appartement avec un tout petit budget. « Je ne m’y attendais pas », a déclaré le cinéaste en recevant son prix, « c’était destiné à rester un petit film ». L’esprit de pauvreté de la Nouvelle Vague n’est donc pas mort. Le dénuement peut être créatif. La Cité du cinéma à Saint-Denis près de Paris, vaste projet de Luc Besson, qui offre plateaux de tournage, studios, école de cinéma etc., vient d’être inaugurée en septembre. Voilà donc deux tendances actuelles de la « qualité » productive du cinéma français.

Le HKAFF a fait une belle place au dernier film de Kiarostami, co-production française avec le Japon : Like Someone in Love. Le film de Hong Sang-soo In Another Country avec Isabelle Huppert est sorti dans l’Hexagone en octobre. Ce cinéaste coréen qui revendique l’héritage de Rohmer poursuit avec cette grande actrice française une œuvre tout en nuances fondée sur des jeux subtils de variation narrative.


Au galop de Louis-Do de Lencquesaing

Alors que l’Asie a le vent en poupe sur la scène cinématographique internationale (Pieta de Kim Ki-duk a gagné le Lion d’or au dernier festival de Venise), la France peut également s’enorgueillir d’avoir son propre Apichatpong Weerasethakul (cinéaste thaïlandais) à l’univers onirique : Leos Carax. Après l’échec de Pola X, (« grand film malade » , comme dirait Truffaut), il revient enfin de façon magistrale sur le devant de la scène. On peut ne pas faire partie des aficionados de Carax mais il faut impérativement défendre ce cinéma cinéphile, exigeant, singulier, et l’ambition d’une œuvre qui a le mérite poétique de surprendre jusqu’à la dernière scène de Holy Motors dont je me garderai bien de dévoiler quoi que ce soit.

Quand il est vital de faire un film, certains réalisateurs savent faire fi du manque de moyens (financier, spatial, politique…). Combien de projets cependant sont avortés faute de soutien. Le prix Sakharov qui prône la liberté de penser vient d’être attribué à Jafar Panahi, cinéaste iranien opposant politique du régime en place, assigné à résidence et interdit de tourner. Ceci n’est pas un film (2011), réalisé lui aussi dans son appartement, est un défi insolent et très drôle à la censure et nous rappelle combien le cinéma est aussi affaire de résistance et pas seulement de divertissement. Pourtant cela ne veut pas dire ennui et pesanteur : de très nombreux rires ont fusé lors de la projection du film au printemps dernier par le Hong Kong International Film Festival. Denis Lavant déclare dans Holy Motors qu’il faut avoir ri avant minuit, comme si le rire pouvait être salutaire : Ceci n’est pas un film semble le confirmer.

La France n’est heureusement pour l’instant pas muselée. Quel usage fait-elle de sa liberté ? Il faut aussi aller en juger en allant voir un film qui a marqué, tel que L’Exercice de l’Etat (2011), preuve qu’avec La Conquête mais surtout avec l’ovni Pater! d’Alain Cavalier, le film politique est devenu un « genre » à part entière. Mais un film peut évidemment être politique sans parler apparemment de politique, il est superflu de le préciser.

A l’heure où Les Enfants du paradis (1945) de Carné avec des dialogues de Prévert (un des films français les plus connus) redévoile actuellement son éternelle jeunesse grâce à une exposition à la Cinémathèque française, n’oublions pas que le cinéma est toujours à inventer et à renouveler. L’acteur Frédéric Lemaître (magnifique Pierre Brasseur) s’y moque de la prétention des mauvais Auteurs de la pièce qu’il doit jouer, trop imbus de leur faux talent. L’imposture est une peur qui obsède Leos Carax, qui présente le roman Pierre ou les ambiguités (1852) de Melville qu’il adapte librement dans Pola X comme un grand livre sur ce thème.


L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller

Ne perdons pas cet immense privilège qui nous est offert de pouvoir aller voir tous types de films et de débattre de leur valeur, d’éprouver les hauts et les bas d’une sélection fondée sur la diversité. Quelle chance ! En Arabie Saoudite, cinq cinéastes ont créé une société secrète organisant des séances clandestines pour braver l’interdiction politique qui frappe la représentation cinématographique.

L’absence de réalisatrices dans la sélection de Cannes a suscité l’ire de certaines femmes en colère et depuis les pétitions circulent. On ne saurait reprocher en revanche au French Cinepanorama d’être misogyne, lui qui accueille Camille redouble, dans lequel Noémie Lvovsky est non seulement devant mais aussi derrière la caméra. Mais surtout la rétrospective Claire Denis offre l’opportunité d’ouvrir à un plus large public que les initiés l’œuvre déroutante de cette réalisatrice pionnière, qui n’a, elle, pas peur de rendre hommage aux hommes (quand ils le méritent !) comme en témoigne l’émission qu’elle a consacrée à l’un de ses pairs : Jacques Rivette.

Les films sélectionnés mettent en scène une pléiade de magnifiques acteurs qu’il est impossible de tous citer. On se cantonnera ici à saluer dans le sillage de Cannes (outre la performance exemplaire de Denis Lavant puisqu’il joue de multiples personnages dans le film de Carax) ces deux beaux « revenants », phares du cinéma français : Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant (Amour d’Haneke). On reverra aussi avec bonheur Marthe Keller dans le premier film, Au Galop, de Louis-Do de Lencquesaing (qui interprétait dans le bel hommage de Mia-Hansen Love dans Le père de mes enfants le rôle du producteur indépendant endetté, Humbert Balsan, qui a fini par se donner la mort). Car derrière les films, il y a des êtres qui payent de leur personne, voire parfois de leur vie.


Un bonheur n'arrive jamais seul de James Huth

Cet été, ressortait sur les écrans parisiens L'important c'est d'aimer d’Andrzej Żuławski, coproduction franco-italo-allemande de 1975 :
occasion de découvrir ou de redécouvrir un magnifique Jacques Dutronc en clown désespéré et une Romy Schneider bouleversante. Le cinéma est peuplé d’ombres, ce que ne désavouerait ni Carax ni le dernier Resnais.

Quant à Sophie Marceau (ancienne épouse et actrice de Zulawski, soit dit pour la transition), elle est visible en Asie sur des affiches d’une marque de luxe (qu’on taira pour ne pas faire de publicité). On peut préférer à l’idole photographique la comédienne plus nature car plus vivante au cinéma :
aller la voir dans une comédie romantique ne peut qu’être plaisant. Le « filmeur » Alain Cavalier, qui a pourtant, en tant que cinéaste, renoncé au star système pour faire un cinéma résolument marginal, avoue dans son si intime Irène être un fan inconditionnel de Sophie Marceau ! Voilà de quoi décomplexer tout un chacun : applaudissons donc le rayonnement universel de cette vedette française lancée par Pinoteau, qui vient de nous quitter.

Mais dites-vous qu’une fois que vous aurez vu tous les films du French Cinepanorama, « Vous n’avez encore rien vu » selon le titre du dernier film de Resnais (2012), car tout festival n’est bien sûr qu’une sélection… Si j’avais un film francophone aimé dont je serais tentée de dire que « J’enrage de son absence », selon le titre du film de Sandrine Bonnaire dont on avait aimé le documentaire autobiographique, quel serait-il ? Laurence Anyways (2012) de Xavier Dolan, sans hésiter, film qui a en commun avec Les Enfants du paradis d’offrir une épaisseur romanesque à ses personnages en suivant leur évolution sur plusieurs années. Foin d’inutiles regrets et place aux dilemmes que pose la déjà très riche sélection du French Cinepanorama : comment arriver à tout voir ?

Pourquoi j’aime le cinéma ? Parce que grâce à Vampyr (1932) du cinéaste danois Dreyer, à Voyage à Tokyo (1953) du japonais Ozu, à Une femme sous influence (1974) de l’américain Cassavetes, à Où est la maison de mon ami ? (1987) de Kiarostami, je me sens de partout et de nulle part. On peut tracer des correspondances secrètes entre des univers pourtant étrangers : la chanson Quel joli temps de Barbara qui clôt de façon mélancolique Mademoiselle Chambon (2009) de Stéphane Brizé pourrait tout aussi bien finir le film de Fei Mu, Printemps dans une petite ville (1948), qui pourrait tout aussi bien être le titre du film cité de Brizé, dont le suivant est présenté dans ce French Cinepanorama : Quelques heures de printemps ! La chanson mélancolique de Gérard Manset à la fin de Holy Motors, « On voudrait revivre », tout aussi élégiaque, pourrait répondre à celle de Barbara. La vie est éphémère et le cinéma permet de redoubler la vie.

J’aime le cinéma parce que c’est bien plus qu’un sujet mondain pour alimenter les conversations d’un dîner en ville (à ce propos, ne manquez pas cependant la comédie Le Prénom qui fait la satire d’une soirée qui tourne mal).

J’aime le cinéma pour ce miracle qui consiste à faire que Melvil Poupaud interprétant un homme qui veut devenir une femme tout en continuant à aimer son épouse dans Laurence Anyways me semble si proche, à moi qui suis si éloignée de ces préoccupations.

J’aime le cinéma pour son pouvoir de métamorphose, parce que les films vus nous transforment intimement.

 


Holy Motors de Leos Carax

實在太好了,又到了節目豐富精彩的法國電影節的時候。讓我們齊來擴闊視野,探索一下法國電影的動向。

尚格比素 (Jean-Claude Brisseau) 在其公寓中只用了很少的製作費拍攝的《La Fille de nulle part》最近在瑞士盧卡諾國際影展中奪得金豹獎。這位導演在接受頒獎時宣稱:「這實在是在我意料之外,這本來就是一部小本的製作。」新浪潮時代的節約精神原來並未死去。簡約亦是可以富創意的。由路比桑 (Luc Besson) 策劃,座落於巴黎鄰近聖丹尼區的大型電影城剛於九月份啟用。這電影城設有片場、工作室和電影學校等。而這就是現時法國電影製作「質素」的兩種大趨勢。

今年的香港國際電影節隆重介紹了法國和日本合作攝製,導演基亞羅斯塔米 (Kiarostami) 的最新作品《東京出租少女》(Like Someone in Love)。由洪尚秀導演,伊莎貝雨蓓主演的《他鄉的女人》(In Another Country) 於10月份在法國公開放映。這位南韓導演拍片的敘事手法秉承了法國著名導演伊力盧馬 (Rohmer) 的風格。

儘管亞洲在國際電影舞台上盡領風騷(韓國導演金基德憑《聖殤》(Pieta) 一片奪得了最新一屆威尼斯影展金獅獎),法國的夢工場亦可以因為里奧卡哈斯 (Leos Carax),有屬於自己的阿比查邦.委拉斯塔庫(泰國著名導演)而感到自豪。繼《Pola X》(借杜魯福的話:「一部出色的劣片」) 慘敗後,他終於漂亮地重新踏上電影的舞台。我們可以不是卡哈斯的擁躉,但卻必須捍衛《巴黎聖騎士》(Holy Motors) 這部影迷的電影,它是一部製作手法嚴謹、獨特和大膽的作品,充滿抒情畫意的懸疑橋段,不到最後一分鐘大家都不會知道結果。


J'enrage de son absence de Sandrine Bonnaire

當必須拍一部電影時,有些導演是不會因為資源缺乏 (財務、空間和政治……) 而退縮的。然而,有多少計劃卻因為缺乏支持而被迫中止。伊朗電影大師賈法潘納希 (Jafar Panahi) 剛獲頒發專為表揚自由思想的薩哈羅夫獎 (Prix Sakharov),他因為反對政府而被軟禁在家,並且被禁止拍片。《這不是一部影片》(Ceci n’est pas un film, 2011) 是他在公寓中製作,他此舉是傲慢和有趣地挑戰政府的審查。這同時也提醒我們電影不僅僅是娛樂,它亦是肩負了抵抗和鬥爭的神聖任務。然而,這並不意味着這類電影必然是愁悶和沉重的:當這部電影在今年春季的香港國際電影節放映時便引發了不少的笑聲。丹尼拉凡 (Denis Lavant) 在《巴黎聖騎士》中宣稱必須要在午夜前歡笑,看來笑聲可以是有益的:而《這不是一部影片》似乎證實了他的說法。

法國幸運地到目前為止還未禁止言論自由。它究竟 如何使用它的自由?若要作出判斷就需要去看一部具代表性的電影,如《國家事務》(L’Exercice de l’Etat, 2011),或是《征服》(La Conquête),還有阿倫卡華利亞那部異類的電影《天啊!》(Pater !) 等就是很好的證明了。但一部電影可以明明是有關政治但表面上卻不需要是講政治的。說得太明白就有點多餘了。

當法國電影中心為法國其中一部最著名的電影《天上人間》(Les Enfant du paradis) 舉辦的一個展覽時,這部由馬素卡尼 (Marcel Carné)導演,普特維 (Prévert) 編劇的電影因而得以再次展現其永恆的風采之時,也不要忘記電影永遠有新的創意和不停地在革新。

這次電影節的選擇以多元化為基礎,能有機會看到不同類型的電影,評論它們的價值,親身感受不同片種所帶來的跌宕起伏是極其幸福的事,我們千萬不要錯過這特權。在沙地阿拉伯,有五位導演為了抵抗政府打擊電影的表達方式,因而秘密組織了一個電影會來偷偷放映電影。

今年的康城影展因沒有女導演入選而引起部份憤怒的女性之不滿,之後還有不少人請願。但相反我們不能批抨法國電影節看不起女性,因為電影節揀選了努艾薇盧烏斯基 (Noémie Lvovsky) 的《卡米爾時光倒流》(Camille redouble),這位女導演還親自粉墨登場擔演女主角。但最主要的還是克麗雅丹妮的電影回顧提供機會向廣大的觀眾介紹這位女性電影先行者所製作的一些使人困惑的作品。克麗雅丹妮一點兒也不怕向男性致敬 (當他們是值得的時候),正如她為其中一位同行:積葵利維特製作的一個節目便足以證明。

本屆電影節所揀選的影片介紹了一大批出色的演員,根本不可能一一介紹。在此只能步康城影展的後塵(除了在卡哈斯的影片中分別飾演多個角色的丹尼拉凡 (Danis Lavant) 外),集中介紹兩位出色的「回歸者」,兩位法國電影界的典範,米高漢尼卡 (Michael Haneke) 的電影《Amour》暫譯為《愛》中的兩位主角:艾曼妞烈華 (Emmanuelle Riva) 和尚路易杜南寧 (Jean-Louis Trintignant) 。大家亦有幸能在路易杜德朗伽山 (Louis-Do de Lencquesaing) 首次執導演筒的作品《衝動》(Au galop) 中再次欣賞到馬爾特奇勒 (Marthe Keller) 的演出。路易杜德朗伽山在《Le père de mes enfants》(米雅-韓桑露芙 (Mia-Hansen Love) 向自殺逝世的製片安貝巴勒桑 (Humbert Balsan) 致敬的作品) 扮演這位欠債的獨立製片人。因為在電影的背後,有些人付出了自己的人生,有時甚至付出了生命。

今年夏季,巴黎的電影院重映1975年法國/ 意大利/ 德國合力製作,安德烈左拉斯基的《愛是最重要的事》(L’important c’est d’aimer),讓觀眾有機會欣賞或再次欣賞 Jacques Dutronc 的精湛演技和一睹羅美雪妮黛美艷的風姿。電影界魅影憧憧,這是卡哈斯和在不久前離世的阿倫雷里 (Alain Resnais) 都不會否認的事。

至於蘇菲馬素 (左拉斯基的前妻兼特定女演員,據說是過渡性質的),她在亞洲區因為是品牌代言人而經常出現在海報上 (為了避免有宣傳之嫌而不便多說)。但我們可能更喜歡看這位女明星較自然的一面,因為電影中的她更生動活潑,我們可以在法國電影節的其中一部隆重首映的愛情片中一睹她的風彩。而為了製作邊緣電影,決定放棄採用明星制度的導演阿倫卡華利亞也曾在他十分個人的作品《愛蓮》(Irène)中承認自己是蘇菲馬素的擁躉。

就算你看過法國電影節的所有電影,但其實正如阿倫雷里最後的一部電影的片名一樣,《好戲還在後頭》(Vous n’avez encore rieu vu, 2012),因為整個電影節的節目亦只是其中的一個選擇…… 若要揀一部我喜歡的法語電影,我可能會說是《恨他不在》(J’enrage de son absence)。但真正最喜歡的卻毫無疑問是薩維杜蘭 (Xavier Dolan) 2012年製作的《雙面羅倫斯》(Laurence Anyways),這部電影與《天上人間》一樣,有着小說般的深度,交代了不同人物多年來的發展。但說句不好聽的話,法國電影節的選擇這麼豐富:如何能夠全部睇得完?

我為何愛電影?因為藉着丹麥導演Dreyer 的《吸血鬼》(Vampyr, 1932年),日本導演小津安二郎 (Ozu) 的《東京物語》(Voyage à Tokyo, 1953年),美國導演尊卡薩維蒂 (Cassavetes) 的《受影響的女人》(Une femme sous influence, 1974年),基亞羅斯塔米 (Kiarostami) 的《朋友的家在哪裡呢?》(Où est la maison de mon ami, 1987年) 等電影,我感到自己來自全世界,又不屬於任何地方。我們從一些本來各異的領域中可以勾勒出一些相關的東西:史蒂芬布西里 (Stéphane Brizé)的電影《夏日琴聲》(Mademoiselle Chambon) 以巴巴拉那哀怨感人的《Quel joli temps》作終結,其實 Fei Mu 的《小城之春》(Printmeps dans une petite ville, 1948年) 同樣可以用這首歌完場,而這部電影的片名亦可以用於史蒂芬布西里的這部小城電影,他這部新作《春暖心間》(Quelques heures de printemps) 在今年法國電影節中展映。在《巴黎聖騎士》完結時,Gérard Manset 淒美的歌曲《On voudrait revivre》同樣傷感,可以用來回應巴巴拉的那首歌。生命是短暫的,而電影能讓生命重演一回。

我愛電影,因為它能為出外晚餐約會時的社交對話提供多一個話題。就晚餐約會這一點,千萬不要錯過《名字》(Le Prénom) 這部喜劇,片中的晚宴最終以悲劇收場。

我愛電影的幻變能力,因為看過的電影改變我們的內心。